Histoire

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Histoire de l'abbaye de La Sauve-Majeure

Chef-d’œuvre de l’art roman, l’abbaye de La Sauve-Majeure est un magnifique témoignage d’architecture médiévale qui a traversé les siècles. Entre décors sculptés et tour-clocher, cette abbaye millénaire se déploie dans un cadre de plein air magique, tout près de Bordeaux.

Un site enchanteur

Située dans un écrin de nature entre Garonne et Dordogne, dans l'Entre-Deux-Mers, l’abbaye tire son nom de la grande forêt, ou Silva Major, qui caractérisait l’environnement à sa fondation. 

Haut-lieu du patrimoine roman, La Sauve-Majeure donne à voir des sculptures et chapiteaux remarquables dans un paysage hors-du-temps. Ses décors sculptés, véritables BD du Moyen Âge, racontent des histoires peuplées d’animaux maléfiques ou fabuleux, de héros et de récits qui instruisaient les fidèles du Moyen Âge - et qui nous charment toujours. 

Son site à ciel ouvert est inscrit par l’UNESCO sur la liste du patrimoine mondial au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. 

Photographie vue du ciel de l'abbaye de La Sauve-Majeure

S. Le Clech - Centre des monuments nationaux

L'abbaye en images

Une abbaye millénaire

L'abbaye a rapidement prospéré au Moyen Âge, notamment grâce au privilège de « sauveté »  consenti par les ducs d'Aquitaine aux moines bénédictins, constituant un pouvoir à la fois spirituel mais aussi temporel, économique et politique. La Sauve-Majeure est l’un des plus beaux exemples de l’architecture et de la sculpture romane du Sud-Ouest : c’est à l’intérieur que se cache l'essentiel... ses décors historiés. 

À partir du XII-XIIIe siècle, La Sauve-Majeure a représenté une riche halte qui, par-delà l'abbaye en elle-même où une centaine de moines œuvraient, a vite démultiplié ses dépendances et possessions sur l'Aquitaine et, au-delà, en France et en Europe. 
Avec la fin de la guerre de Cent Ans et l'époque moderne, l'abbaye se trouve cependant affaiblie.

Photographie de l'abbaye

D. Remazeilles - Centre des monuments nationaux

Déclin et classement

Après la Révolution, elle sert même de prison puis, surtout, de carrière de pierres. Elle est heureusement classée monument historique dès 1840, sur la première liste de monuments classés en France (à la demande de Mérimée). La première École normale d’instituteurs de la Gironde, qui s’y installe ensuite, brûle en 1910 : le charme de la « ruine romantique », entre belles pierres et nature envoûtante, n’a pas cessé depuis.

Photographie de l'abbaye

Centre des monuments nationaux

Le tour du propriétaire

L’abbaye présente un ensemble majestueux autour des vestiges de l'église - à commencer par la voûte iconique de son chœur. La finesse de la sculpture romane magnifie son chevet. Sa tour-clocher s’affirme comme le « phare » de l’Entre-deux-Mers, au sommet des paysages vallonnés de cette belle région de l’arrière-pays bordelais. Le cloître de l’abbaye, puis son grand parc, constituent un cadre enchanteur, havre de paix où prendre enfin le temps avant l’espace-musée lapidaire qui clôt sa visite (sans oublier la maison des vins voisine, dans l’ancienne grange abbatiale, et son jardin médiéval).

Photographie de l'abbaye

Centre des monuments nationaux

L'abbaye aujourd'hui

Classée monument historique dès 1840, l’abbaye fait aujourd’hui partie du réseau du Centre des monuments nationaux au même titre que le château ducal de Cadillac-sur-Garonne et la Tour Pey-Berland à Bordeaux.

Elle invite à la pause, entre rêverie, promenade et découverte. Prenez le temps d’un site magnifique et magique dont profiter toute l’année, où revenir pour une programmation culturelle et familiale variée , ou pour s’instruire ou, tout simplement, pour partager en toute saison ce cadre empli de beauté.

Vue depuis l'abbaye

Centre des monuments nationaux

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