Floraison majeure
Exposition en cours
Où brillent les fleurs de pierre, à l'abbaye de La Sauve-Majeure
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Présentation
Floraison majeure met en avant l’importance du végétal dans l’art roman. Son cycle perpétuel témoigne du vivant, sa force vitale et sa beauté naturelle évoquant une création sans fioriture. Au Moyen Âge, l’art roman réinterprète les motifs végétaux hérités de l’Antiquité sous une forme épurée et stylisée. Ces compositions, immédiatement lisibles, s’adaptent naturellement à l’entrelacement : par nature, le végétal renaît.
Chef-d’œuvre de l’art roman, l’abbaye de La Sauve-Majeure accueille Floraison majeure, une installation de l’artisan d’art Alain Chevalier, déployée du printemps à l’automne. Composée d’une centaine de sculptures en lave émaillée, elle résonne avec le renouveau et le cycle du végétal, sans long discours. Ces fleurs de pierre, à l’image de pâquerettes, s’épanouissent dans le cloître, débordant de son cadre et investissant le site, haut-lieu du Bordelais.
étapes par étapes - Portfolio
Symbolique des pâquerettes
Le choix des pâquerettes comme modèle d’exposition n’est pas anodin. Ces petites fleurs, liées au printemps et à la fête de Pâques, symbolisent avant tout le renouveau de la nature qui nous entoure.
Cependant, au-delà de cette association évidente, ce n’est pas simplement une démarche intellectuelle. Les pâquerettes incarnent la renaissance de la vie et de la nature.
La lave émaillée, le volcan comme matériau
L'utilisation de la lave émaillée non plus n'est pas anodine dans le processus de création. L’émailleur d’art Alain Chevalier travaille une matière première issue des profondeurs volcaniques d'Auvergne, à Volvic. La lave volcanique, choisie pour sa résistance, est façonnée avec minutie selon des gestes hérités d’un savoir-faire ancien. À force de patience et de travail, elle prend la forme de pâquerettes émaillées aux dimensions et inclinaisons variables.
La lave utilisée, issue d’une roche volcanique vieille de 11 000 ans, évoque à la fois la pierre de La Sauve et le caractère minéral de l’abbaye. En représentant des fleurs contemporaines avec ce matériau, Alain Chevalier crée un lien entre le passé lointain et le présent. Bien que cela ne soit pas son intention première, cette démarche renvoie subtilement à l’idée d’éternité. Le matériau, résistant et pérenne, incarne cette notion de durée et de transmission à travers le temps, établissant ainsi un rapport intime au temps long.
Alain Chevalier, artisan d'art
Alain Chevalier termine son cursus en arts appliqués à Bordeaux après des études en école d'art à Épinal, puis à Metz. Il poursuit son apprentissage auprès d’un artisan émailleur sur lave, tout en s’installant à La Sauve. C'est là qu’il se passionne pour l’abbaye et commence à rêver d’un projet qui mettra plusieurs décennies à se réaliser, inspiré par l'art roman et par son goût pour les couleurs vibrantes des Fauves ou des Nabis : Floraison majeure.
Intégré à l’équipe du site en tant qu’agent du patrimoine, son projet semble au départ destiné à rester un vœu pieux. Cependant, la mobilisation conjointe du Centre des monuments nationaux et du maire de La Sauve permet à Floraison majeure de prendre forme. Après des mois de travail en atelier, à la manière d’un artisan des gestes ancestraux, et de longues périodes de cuisson, le projet se concrétise enfin.
Ce n’est pas exclu qu’à l'avenir, ces créations réapparaissent ici et là, à l'abbaye – peut-être même au-delà, dans le village ou d’autres lieux patrimoniaux. À l’instar des fleurs contemporaines sculptées dans la lave, ce travail est un hommage au temps long, à la pérennité et à la beauté intemporelle, comme une renaissance des formes et des couleurs ancrées dans l’histoire et la nature.
Floraison maJeure en chiffres
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1 modèle floral
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100 sculptures de pâquerettes
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2025 Première exposition de Floraison majeure